Pour un 1er voyage à New York, Bons Plans Voyage New York vous recommande le New York CityPASS !
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une semaine inoubliable - août 2013

De retour de New York ? Partagez ici vos expériences...
Harpix
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une semaine inoubliable - août 2013

par Harpix »

Le voilà bel et bien terminé ce séjour sur lequel j'ai passé tant de temps, que j'ai peaufiné dans ses moindres détails, et que nous avons tant fantasmé mon épouse et moi, attendu avec tant d'impatience.

Il y n'a que des superlatifs pour qualifier l’expérience. New York dépasse tout au sens propre comme au figuré. Je voulais bien croire tous ceux que j'ai lu et qui en sont revenus bouleversés. Je suis, nous sommes avec mon épouse, de ceux là aujourd'hui.
Nous avions déjà New York en nous pour avoir grandi avec, pour l'avoir vu sous toutes les coutures sur nos écrans. Pour avoir partagé l'effroi et la douleur du 9/11. On connaissait presque déjà la ville sans y être jamais aller. Et pourtant que de surprises, de découvertes et d’émerveillement !

à l'arrivée il m'a fallu 2 jours pour réaliser que j'y étais bel et bien.
Au départ c'est le blues... le gros méchant blues, et la certitude d'y retourner !


Ainsi pour revivre et faire durer ce séjour je vais tenter ici un récit le plus complet possible, jour après jour.

A très vite
Harpix
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Re: une semaine inoubliable - août 2013

par Harpix »

résumé pour ceux qui auront la flemme de lire le compte-rendu intégralement :

arrivée le 13 août vers 19h
départ le 21 vers à 14h30 pour un décollage en soirée

lieu de résidence : un appartement situé à SoHo, Sullivan Street.

Budget tout compris : moins de 3500 €

meilleurs moments : le memorial 9/11, Twilight sightseeing cruise, la messe gospel à la First Corinthian Baptist Church de Harlem

pires moments : pas vraiment de pires moment mais plutôt des réserves sur l'accueil plus que froid des touristes par les employés dans des lieux tels que l'ESB, Liberty Statue ou la croisière.

points positifs : le végétarien que je suis n'a rencontré à aucun moment de soucis pour se nourrir ! Si seulement c'était aussi facile et accessible de manger sans viande en France :cry:

Les bonnes surprises :
- le logement par Airbnb. Nous avons opté pour un studio. Une transaction parfaite, un logement propre, coquet, idéalement situé et avec un hôte sympa. On a payé moins de 1000€ et il est certain qu'on renouvellera l’expérience.

- la navette Go Airlink, à l'arrivée de JFK comme au retour depuis le studio. Après avoir lu tant de mal à propos de cette boite avant de partir, on avait un peu peur de ce qui allait nous arriver. Au final, aucun problème, des chauffeurs sympas, pros, polis, serviables et ponctuels.

Mes conseils persos :
- préparez tout au maximum avant de partir, prépayez le maximum d'activités. On a opté pour le pass Go select, ce qui en plus de faire des économies nous a permis de couper les files d'attentes (enfin, pas partout, j'y reviendrai).

- ne sous-estimez pas votre budget nourriture ! On ne fait que manger dans cette ville, c'est fou !

- embarquez un baume au camphre pour les jambes lourdes. effet fraîcheur et relaxant immédiat et courbatures disparues (ou presque) le lendemain d'une folle journée de marche !
titine 0807
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Re: une semaine inoubliable - août 2013

par titine 0807 »

Bonjour, je me réjouis d'avance de lire votre retour :P
Harpix
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Re: une semaine inoubliable - août 2013

par Harpix »

Jour 0 - départ Genève, escale à Madrid puis arrivée à JFK

Le jour J tant attendu je ferai court sur le vol et l'escale madrilène. Une toute petite anecdote « amusante » : la douane suisse qui – scannant mon bagage cabine – croit déceler à l’intérieur des chargeurs. Je m’interroge : « Des Chargeurs ? Oui, j’en ai tout un tas, pour l’appareil photo, les portables, l’ordi… » « Non non, me rétorque l’un des douaniers : des chargeurs de pistolet » HEIN ?!! « videz votre sac ! ». Je m’exécute platement et fait vomir l’intégralité du sac sur le petit comptoir devant moi, pour constater qu’en fait lesdits chargeurs étaient mes deux harmonicas. Sur l'écran moniteur, ils ressemblent à s’y méprendre à des chargeurs, effectivement. Note pour plus tard : toujours montrer mes instruments de musique, partout, et en premier ! Moi pas terroriste! Moi pas con au point de tenter de rentrer sur le sol américain avec un truc pareil et accessoirement de les emmener sur les principaux points touristiques sensibles de New York !

Je ne prendrai donc que quelques lignes pour dire tout le mal que je pense de la compagnie Iberia, dont le vol Madrid - New York s'est révélé catastrophique. Certes, la compagnie n'est en rien responsable d'avoir mis pile à ma droite une maman et son bambin de 9 mois à peine assis sur ses genoux, enfant qui a dû dormir 2 heures et braillé tout le reste de la durée du vol. Ambiance dans l’habitacle, ça démarre fort, et je ne vous raconte pas l’état de ma femme qui n’avait jamais pris l’avion!

Non, je prendrai juste un peu plus de temps pour regretter l'état de l'avion, ses sièges et son sol dégueulasses, ses plateaux repas même pas dignes du pire des bouillies d'hôpitaux (végétarien, j'ai eu le flair d'embarquer chips et barres chocolatées), son café à côté duquel l'Americano de chez Starbucks passerait pour un chef d'oeuvre corsée de confection italienne, son film unique sur télé suspendue (un obscur nanar romantique des 90's avec Cameron Diaz) et l'odeur générale de l'ensemble donnant l'impression de prendre un bus de banlieue. Cerise sur le gâteau, il a fallu patienter 30 minutes et tourner autour de JFK avant de sortir de cet enfer, encombrement des pistes oblige.

Je sauverai du naufrage la courtoisie de l'équipage. Des hôtesses vieilles et moches, mais sympas. c'est déjà ça. :mrgreen:

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Iberia, à nous de vous faire préferer le train


Bref, un vol diurne épuisant, une journée interminable qui se conclue vous le devinez, dans le hall des services douanes et immigration de JFK.
Nous y sommes nombreux et je ne me représentais pas du tout ça comme ça. Je me l'imaginais pire, en fait.

L'attente dure environ trente minutes, puis mon épouse et moi passons à notre "guichet". Le personnel est souriant, presque accueillant à notre grande surprise ! Il faut dire que nous faisons le maximum : on obéit bien comme il faut, on se fait tout petit, on est bien poli avec tout le monde. Ah oui, un garde m'a très vite fait comprendre que je n'avais pas la possibilité d'allumer mon portable ici. What ? Déjà une restriction ?
Après la prise d'empreinte et la petite photo, le passage douane hyper rapide, nous récupérons très vite nos deux valises et nous dirigeons enfin vers le hall d'entrée - ou de sortie selon comment on voit la chose. Qu'il est petit ce hall ! On débarque à New York et on se retrouve dans un local grand comme la gare de Grenoble ! Pas grave, on est enfin sur le sol américain, YES !

A cet instant, ça fait un moment que je n'ai qu'une idée en tête : fumer ma clope. Je laisse mon épouse avec les sacs : "je vais fumer, je regarde où sont les navettes, je m'en occupe dans 5 minutes". Et là je mets le nez enfin dehors.

Je me souviendrai toujours de cette première bouffée d'air New Yorkais ! Un air moite, chaud et métallique.

Il n’y a pas trop de monde et je repère tout de suite devant moi une navette Go Airlink. Pile poil ce qu'il me faut. Le chauffeur est entrain de charger des bagages dans le coffre. Je vais le voir, lui dit que j'ai réservé une navette de sa compagnie, comment je fais ? Il m'indique gentiment d'aller au guichet voir la dame en rouge. Merci au revoir. Dans la foulée j’appelle comme prévu le garçon qui va nous louer son studio pour la semaine. On discute 2 ou 3 minutes… Putain, mes premiers échanges en anglais ! Pas pratiqué depuis des lustres et mes voyages en Angleterre, et c’est comme si c’était hier. A l’aise.

20 minutes de « oooooh, t’as vu » et de « waaaaah c’est énorme » très gamins plus tard, Amandine et moi sommes assis dans un van identique à celui que j'ai vu. 6 autres voyageurs nous accompagnent. Comme nous logeons à SoHo, le chauffeur prévoit de nous déposer en dernier. Nos compagnons de route ayant fait le choix de tous loger dans des hôtels de midtown – et certains sacrément friqués, les veinards ! Pas de soucis Sir, rien de tel qu'une traversée nocturne de Manhattan pour se mettre illico dans le bain !

Au sujet de ce trajet : le van a semblé avoir quelque chose sous le capot que n'ont pas beaucoup de ses cousins français : de la reprise ! Et ça aide, le chauffeur nous fait la démonstration qu'à New York, rouler sportivement est un minimum! On file, on esquive, on klaxonne, on gueule sur tout le monde, mais surtout on maltraite sacrément sa boite à vitesse !
De loin, la première vision véritablement marquante de la ville est celle de l'Empire State building éclairé. Majestueux, et enfin, enfin sous nos yeux.

Puis la ville dont nous reconnaissons immédiatement des lieux, pour les avoir parcouru 1000 fois sur google maps. On frôle à 3 reprise Times Square. Je veux le traverser, mais les occupants du van ont décidé de loger à la périphérie de Theater district. Ce n’est rien on y va demain mais tout de même, ce qu’on en voit est déjà sacrément hallucinant. Une équipe de télé ici, la bande annonce de Kick Ass tout la haut, et ces taxis, tous ces taxis ! Toute cette lumière que dégage l’endroit !

Enfin seuls avec le chauffeur, on discute du quartier où l’on doit se rendre. En fait on est à côté et quelques minutes plus tard nous voilà déposés, bagages aux pieds. Bravo monsieur Go Airlink, tu mérites amplement le premier tip de mon séjour! Le service ne vaut pas du tout la sale réputation qu'il se traine sur le net. Ou nous avons eu beaucoup de chance, ou il y a une grande guerre commerciale qui se joue, à coup d’intox et de cassage d’e-réputation en ligne ! (Ou les deux ?!)

Sullivan Street nous voici ! Notre Hôte est là sur le trottoir, nous attendant avec un ami. Nous discutons un peu avant de grimper les 1… 2 …. 3… oula j’ai mal… 4 étages ! Je rêve ou un étage américain équivaut à 2 français ?! Et on se fait la couronne de Miss Liberty dans combien de jours ? Huuum je suis pas prêt !

La soirée et mon premier récit se terminent ainsi entre les jolis murs en briques apparentes d’un studio de SoHo.

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C’est mignon, propre, avec tout ce qu’il faut. Nous nous empressons de vider nos valises et la bouteille de rosé emmenée pour notre premier et tardif apéro. Il est plus de 22 heures. Le temps de se débarbouiller, de ranger, de manger, la fatigue s’est considérablement installée. « Quoi on va pas sortir dans le quartier là ? » Ouais, en fait c’est peut-être plus raisonnable de se coucher pas trop tard… surtout que le lendemain matin, je vais me lever tôt, et quand je dis tôt….

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to be continued...
Dernière modification par Harpix le 02 sept. 2013, 21:59, modifié 2 fois.
Popiet
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Re: une semaine inoubliable - août 2013

par Popiet »

La suiiite! :mrgreen:
titine 0807
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Re: une semaine inoubliable - août 2013

par titine 0807 »

vite vite la suite :mrgreen: .....
Aurore08
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Re: une semaine inoubliable - août 2013

par Aurore08 »

Un récit qui commence bien! Ca donne envie de lire :mrgreen:
Beckou33
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Re: une semaine inoubliable - août 2013

par Beckou33 »

Bonjour ! Je fais ma récap' en ce moment même moi aussi car je viens de rentrer (hier) et je vous rejoins totalement sur ce sentiment que l'on éprouve au retour .. le blues et la certitude qu'on y reviendra ! Et tout ces gens qui demandent : alors raconte ?! c'était comment ?! .. Je peux raconter . oui .. mais ça se vit ! New-York se vit !

Question technique ^^ comment insérez vous + de 3 photos par poste ? ça ne veut pas de mon côté ..
Killiaan
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Re: une semaine inoubliable - août 2013

par Killiaan »

Superbe récit ! Merci !
Pour notre 2ème voyage à NY, nous prenons Ibéria à l'aller... :evil: Ton avis confirme ce que j'avais pu lire ailleurs. Tant pis, au retour c'est British Airways et je préfère dans ce sens.

Allez, on attend tous la suite avec impatience !
Harpix
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Re: une semaine inoubliable - août 2013

par Harpix »

Merci beaucoup ! Nous avons eu British Airways au retour... c'est incomparable ! du grand luxe !
Pour les 3 photos, je ne sais pas, je n'ai rien débloqué de précis, j'ai juste inséré les balises avec les lies vers les photos, il ne s'est rien passé de particulier !

Maintenant, la suite !

Jour 1 – Financial District, Twilight Sightseeing Cruise, Times Square

5 heures du matin ! J’ai le type de réveil immédiat de mes jours d’examen, ou de celui de mon mariage. Dehors il fait presque jour. Je saute presque du lit. Amandine roupille encore et en la regardant, j’ai la feuille excel du programme de la journée qui défile dans ma tête. J’ai envie de la secouer en gueulant très fort, mais non.

Du coup, je me fais un café soluble, me pose à la fenêtre et passe 20 bonnes minutes à admirer et décortiquer la cour et l’immeuble d’en face. Pas franchement folichon, mais tellement exotique ! Ca me rappelle le film d’Hitchcock, la danseuse sexy en moins. Il y a ces escaliers de secours partout devant moi, et fixés à chaque fenêtre, des boitiers de climatisation qui diffusent un vacarme pas possible et des odeurs de viandes. Ça petit-déjeune tôt dans le voisinage, et copieusement on dirait ! Je reconnais des effluves de poulet, de poisson, de bœuf grillé, d’œuf au plat. Ca sent les épices et le barbecue.
De ma mansarde je fais une bonne dizaine de photos bien moches. De celles que je faisais quand j’avais 12 ans en classe verte. Ça tombe bien cette semaine J’ai 12 ans.

Je vous épargne le réveil de ma douce et nos toilettes respectives. Nous mettons le nez dehors vers 8h30 à la recherche d’un petit déjeuner.

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Notre rue au petit matin

Le Starbucks à l’angle de West Broadway et Houston conviendra parfaitement. Grande « Chai tea latte » et un donut au fromage fondu pour elle. Expresso et muffin myrtilles pour lui.
Le Starbucks deviendra dès cet instant une drogue dure et celui qui n’a jamais connu l’émotion de la découverte du frappuccino caramel ne peut pas savoir. Starbucks sera un endroit que l’on cherchera avidement lors de nos longues marches, que l’on visitera quotidiennement voire plusieurs fois par jour. On le squattera pour son wifi et ses chiottes propres.

Aaah, ce plaisir tout simple de se balader à la New Yorkaise avec les gobelets à la main.

Aaaah, ces jurons à la française quand de bon matin on baptise un T-shirt « Breaking Bad » tout neuf acheté la veille, en se faisant bousculer avec un « Americano » rempli à ras-bord !

Derrière la grande vitre de notre repère, nous constatons très vite 2 choses :

1) La ville de bon matin, c’est hyper agréable. Le soleil est là et observer la vie new-yorkaise est une activité très plaisante. On ne réalise toutefois pas encore vraiment que ça y est, on y est, on est à New York. Pour moi, cette sensation d’être dans un rêve éveillé durera véritablement toute cette journée et celle du lendemain.

2) Les new-yorkaises que l’on voit passer dans ce quartier sont pour la plupart extrêmement bien gaulées ! La mode est aux grosses lunettes noires/cheveux longs permanentés/jupes courtes & talons/café à la main/téléphone dans l’autre avec oreillette. La classe américaine, je trouve ça sexy en diable. On nous avait tanné avec l’Amérique obèse avant notre départ, désolés, elle n’est pas ici !
Ici, l’américaine marche tellement qu’elle a développé un muscle au mollet que je n’avais jamais vu chez une fille auparavant.
Les mecs ne sont pas en reste. assez athlétiques, chics pour beaucoup ou avec des look très très tendances ! chapeau !
Je ne veux même pas savoir le coût en temps, en argent pour faire tenir ces apparences : nous constaterons très vite que dans le métro, ceux qui ont des valises sous les yeux le matin, ce sont les touristes. Nous voulions revenir en France avec un T-Shirt « I Love NY » Pour le beau-père. Manque de chance il fait du XXL et nous n’avons jamais pu trouver cette taille dans la bonne dizaine de boutiques à souvenir qu’on a visité.

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des filles simples et modernes.

Après ce petit-déjeuner, nous avalons nos premiers petits kilomètres avec légèreté et voracité. Le soleil cogne gentiement, et se reflète partout dans le verre des buildings poussant autour de nous. Comme à Grenoble on a coutume de chercher une montagne pour s’orienter en ville, je cherche Freedom Tower. Je la sens proche et effectivement à un croisement, elle nous apparait. Plus très loin et immense. Quelle beauté.
Encore quelques minutes de marche et nous pénétrons pour de bon le quartier financier. Tout est à la hausse : plus de voitures, plus de piétons, plus de bruit, plus de travaux, plus de flics.
Première destination : City Hall. On trouve le parc facilement, l’hôtel de ville aussi, très joli. On en fait vite le tour car je pressens un bâtiment plus gros derrière le « petit » City Hall. Nous parcourons les quelques dizaines de mètres du parc pour déboucher sur la petite esplanade de Center St. Et « Wooooow ! c’est quoi ce truc énorme ?! »

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Le Municipal Building. Classieuse l’extension de la mairie ! Je shoot le bâtiment sous différents angles, et direction Wall Street. Nous avons réservé l’entrée au mémorial 9/11 pour 11h30, il ne faut pas trainer. En chemin nous récupérons quelques cartes et plan du métro à un kiosque de l’office de tourisme et hallucinons sur ce qui nous entoure. La tour Gehry et ses jolies courbes, Le Woolworth Building et ses lignes austères mais d’une harmonie imparable. Il en impose le bougre. « Combien d’étages fait ce machin ? »

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On attaque donc en direction de Wall Street par Broadway, et première grosse déception : la Chapelle St Paul est en travaux. fuuuuuuu.... Des échafaudages partout, il est impossible de faire la moindre photo. De plus la porte est close. Ici démarre notre « malédiction des églises », mais nous l’ignorons encore.

Nous faisons le tour des choses à voir dans Wall Street assez rapidement. Non pas que le lieu nous semble inintéressant, mais nous rencontrons ici et de façon massive une variété de touristes qui nous insupporte au plus haut point, qui se promène par car entier et se comporte comme un gamin de 5 ans à la vue de l’objectif d’un appareil photo : le touriste chinois. Celui qui en 2013 fait encore des oreilles de lapin sur les photos. Celui qui pose en famille à côté des Demoiselles d’Avignon. Merde, on a bien compris que la dette US vous appartenait, mais un peu de respect quoi ! Vous êtes au pied de la statue de George Washington là !

Quand on fait un crochet vers le taureau de Wall Street, on hallucine complètement de la foule, là aussi à 95% asiatique. On a aussi beaucoup de peine pour les 2 agents du NYPD qui ce jour-là ont du se retrouver sur des centaines et des centaines de photos. Notre halte auprès du Bull sera de courte durée car l'engouement démesuré de la foule pour cette statue certes chouette à voir, est franchement lourdingue.


Alors place à l’émotion.

Ah, attendez, Amandine veut acheter des cartes postales !

Bizarrement, il n’y a quasiment aucun touriste chinois au mémorial 9/11. Nous esquivons la déjà longue file d’attente grâce aux passes effectués sur le net avant le départ. Nous subissons un contrôle scans rigoureux, tous harmonicas dehors (cf Jour 0 !) puis pénétrons enfin là où se dressaient fièrement les tours jumelles, avant de s’effondrer.

Je reste sans voix pour l’heure à venir, au bord des larmes en approchant du bassin sud et découvrant sa structure gigantesque, l’eau tombant de si haut, tous ces noms gravés sur le parapet.
Nous faisons lentement le tour, comme aimantés par le bassin. Impossible de s’en éloigner. Et puis on tombe sur une rose blanche, glissée dans une des lettres du nom d’une victime.
Ici encore, il est très difficile de réaliser que c’est à nos pieds que s’est déroulée la tragédie qui inaugura le siècle. Tout à côté la Freedom Tower est presque achevée, elle cadre parfaitement avec le décor. Nous ressentons dans ce qu’ont voulu exprimer ici les new-yorkais énormément de sérénité de détermination.
Après avoir fait le tour des deux bassins et approché l’arbre survivant, nous estimons qu’il est temps pour nous de dire au revoir à ces lieux.

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Allons digérer tout ça. Prenons l’air. Mangeons un morceau.

C’est dans le petit parc Zucotti que nous ferons la pause.
A notre arrivée un groupe de danseurs / acrobates commence un show très spectaculaire et plein d’humour. Ils font participer le public et sans peine le plein de tips.
Je n’ai aucun mal à trouver de quoi manger végétarien. Smoothies pour le dessert. Au milieu des hommes et femmes d’affaires, des ouvriers, des touristes, nous kiffons à 2000% le moment. Ce trip commence vraiment bien.

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Nous tuerons une bonne heure au Century 21. J’y ai trouvé mon bonheur dans des levi’s à 27 $ pièce. Hallucinant ces tickets de caisse qui vous disent en tout petit combien vous payez, mais en très grand combien vous économisez !

Avant de monter au Pier 78 pour la croisière qui se déroulera en fin d’après-midi nous décidons de déposer nos sacs, nous rafraichir et nous changer au studio. Nous en profitons également pour acheter de quoi petit-déjeuner le lendemain matin et des timbres internationaux dans une petite épicerie en bas de la rue. Outch, c'est pas donné ici !

Nous remettons le nez dehors vers 17 heures et prenons notre premier metro. C’est ici qu’Amandine vit son premier moment de solitude :
Nous prenons nos tickets (des single ride) et je passe en premier le portique. Amandine me suit, passe son ticket dans le scan, et … rien. Elle le repasse. Toujours rien. Elle refait et refait le geste, des deux côtés du tickets, à différentes vitesses. La barrière refuse de s’ouvrir.
Amandine ne parle pas anglais. Voilà sa première confrontation à l’autochtone ! Sans mon aide, elle doit aller au guichet et dire à l’employé du métro que son ticket ne fonctionne pas et qu’elle est coincée. Elle panique un peu, mais le langage des gestes étant universel, elle parvient finalement à se faire ouvrir une porte et me rejoins. Je suis éclaté de rire, elle me maudit. Dorénavant, elle passera toujours avant moi !

Le Pier 78 n’est pas facile à trouver. Il est mal indiqué et à l’adresse écrite sur nos vouchers se trouve un grand hall d’exposition. Nous voilà perdus après avoir traversé à pied de longues rues de Hell’s Kitchen.
Le temps presse, le bateau démarre dans moins de 10 minutes ! Je sors une carte, je cherche à faire correspondre l’adresse avec ce que je vois. "putain par où on passe bordel ?"
Heureusement, une dame travaillant dans le coin nous observe depuis un moment. Elle s’approche de nous et nous propose son aide. Sympa ! Elle nous indique ainsi gentiment la direction à prendre et en fait, l’accès au quai est bien plus bas. Nous pressons alors le pas, en la jouant "Pekin Express".

Heureusement, nous arrivons à temps. Les employés du bateau nous voient venir de loin et nous attendent, nous indiquent froidement où prendre nos tickets. Nous soufflons, puis montons enfin à bord. Et on n'est pas les derniers !

C’est parti pour une heure et demie d’émerveillement et de totale fascination.
Le parcours de cette croisière fait tout le tour de la baie de Manhattan jusqu’au Williamsburg Bridge, avec un crochet près de Liberty Island au retour.

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La carte SD de mon appareil photo se rempli à toute allure. Nous nous gavons de ces paysages urbains magnifiques, imposants, majestueux. Nous n’en revenons pas, et à vrai dire, nous n’en sommes pas encore revenus. La guide de croisière nous fait le topo dans son micro, mais nous n'entendons pas grand chose, dommage. La croisière se déroulant au coucher du soleil, les lumières sont fantastiques. Les vitres des buildings reflètent une lumière chaude, les tons rouges et bleus des bâtiments plus anciens explosent. Bravo New York, ce soir tu es la plus belle !

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Sortis du bateau, nous marchons en direction de Midtown. A l’origine, mon programme prévoyait que nous fassions en soirée l’observatoire de l’Empire State Building mais nous hésitons. Nos jambes commencent à ressentir la marche de la journée, et nous souhaitons nous poser et manger. Doucement, nous nous dirigeons vers Times Square. Pause repas à « The Counter ». Des Burgers à la carte que l’on peut créer soit même, c’est pas génial comme concept ? C'est fameux, les frites sont extra et "comment vous faites ce steak végétarien ? il a vraiment la gueule d'un vrai steak haché !".

Puis c'est une soirée sur Times Square que nous survolons un peu, car le coup de barre ne tarde pas à venir. Pour moi en tout cas, debout depuis si tôt le matin.

Alors nous déambulons lentement sur ce lieu mythique, totalement submergés par ce flot de lumières, d’images, le vacarme de cette foule, de toutes ces voitures… c'est véritablement vertigineux, impossible d'avoir les yeux partout. Je tape des poses avec Spider-Man et deux Elmos qui s'incrustent pour le tip, on croise des naked cow-boys et Indians, des policiers à cheval, un mannequin en robe de mariée, Buzz l’Eclair et ses potes de chez Disney. On entend parler toutes les langues du monde. On voit des adolescentes hystériques entrer en gueulant dans des boutiques de fringues. "Les gens font leurs courses ? Mais quelle heure il est ?"

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Nous nous en prenons plein la tête jusqu’à épuisement. Il est prévu que nous revenions ici demain matin, au "calme" !

Nous déciderons ce soir, comme pour conclure sur un feu d’artifice, de rentrer au studio en taxi. Nous grillons nos dernières forces sur quelques centaines de mètres car ici iIs sont tous pris, autant marcher un peu.

Celui qui nous ramène chez nous est un fou du volant comme prévu. J’ai la banane. Amandine beaucoup moins ! 10 minutes 10 dollars et 4 vilains étages plus loin, je m’effondre comme une loque sur le lit, complètement crevé, mais complètement ravi. Ce n’est que le début, ça promet !