Re: Bon ben.... Miami is coming (2020) !
Publié : 09 mars 2020, 22:44
Merci à vous deux
Odessa, en effet j'ai toujours aimé conduire et quand tu as souvent fait l'Italie et que tu as appris à Marseille, plus grand chose peut t'arriver dans les pays civilisés
La suite
Le lendemain le trip pouvait enfin vraiment débuter. Mais plûtot qu'un basique récit chronologique, voici mes impressions et mon ressenti à travers une sorte de hiérarchie des grands moments, des anecdotes plus ou moins essentielles, des digressions impromptues et ce qui me reviendra sur le moment.D'abord et objectivement, le moment le plus exceptionnel d'entre tous reste sans aucun doute le lancement de la fusée Space X au Kennedy Space Center, une chose que je n'aurai jamais ne serait ce qu'envisager de voir de mes yeux un jour ! Une chance incroyable et certainement la seule fois de ma vie où j'y assisterais. Et pourtant ce n'etait pas prévu, car je savais qu'un lancement était envisagé quelques semaines plus tard en ayant parcouru le site officiel pour acheter les tickets (mon seul achat ferme du séjour très en avance car ce jour n'etait pas décalable), mais par la suite je n'y etais pas retourné. Et ça n'aurait rien changé vu qu'apparemment ce launch a été déplacé genre deux jours avant.
Pour l'anecdote, c'est la veille, grâce à un bénévole du Valiant Air Command Warbird Museum de Titusville ( juste au dessus de Cocoa Beach) que nous avons appris la nouvelle avec des yeux ronds et une excitation subite. Un super musée d'avions ayants volés entre la seconde guerre mondiale et le Vietnam essentiellement, ainsi que des objets d'alors exposés, brut de décoffrage dans le sens où les avions sont placés dans des hangars, certains étant en réparation ou en révision dans le but de les maintenir en état de voler. Beaucoup sont ouverts au niveau des moteurs ou des ailes, et le cockpit d'un Bomber est accessible avec un accompagnant, juste génial d'avoir cette autre vision des beaux engins. Ca complète idéalement le Intrepid Museum de NY, beaucoup plus grand et pas dans la même optique de découverte. Ici c'est des passionnés qui s'en occupent, qui mettent les mains dans le cambouis, et comme nous étions les derniers visiteurs vu l'heure où on s'est pointés (1 heure avant la fermeture à 17h en gros) on a pu poser des questions à un vieux bénévole très sympa, (enfin je traduisais surtout celles de mon fils qui s'interrogeait sur plusieurs détails techniques), et de fil en aiguille, après nous avoir pris en photo devant le célèbre F-14 Tomcat de "Top Gun" en exterieur, il nous a demandé si on était déjà passé par le KSC, et comme on lui a répondu qu'on devait s'y pointer le lendemain, c'est là qu'il nous a rencardé sur ce lancement avancé. En le remerciant chaleureusement pour tout il nous a raccompagné vers la sortie, sauf qu'un autre employé avait déjà fermé les portes du hangar principal, et qu'il a dû appeler au talkie qu'on vienne nous libérer pour rentrer ! Marrant. En tous cas un musée très intéressant pour ceux qui aiment, n'ayant pas une grande affluence, ce qui est bien dommage, mais nous on s'est régalé.
Nous voilà donc en ce lundi matin avec un ciel mezzo-mezzo, partis de l'hotel de Cocoa Beach en direction de Cap Canaveral, pour etre en avance et pouvoir assister à cet évènement unique.A 20 mn de l'hotel on se dit qu'on est à la cool. Sauf qu'à un moment, après avoir passé les enormes bateaux de croisière sur notre droite (deuxième port de débarquement de ces engins après Miami), y a un controle des voitures. Je me dis que c'est une sécurité de plus pour le lancement. Sauf quand le gentil militaire de la Navy me demande mon badge, je sens bien qu'on a dû se gourrer quelque part... Je lui montre mes tickets d'entrée, et il m'explique poliment qu'ici on est à Port Canaveral, et qu'on arrive sur la base militaire. Oups ! Après coup je me dis qu'il a bien dû sourire intérieurement en nous voyant avec notre caisse, moi avec un bandana tête de mort et mon passager avec le gps sur le téléphone. On repart donc en sens inverse et on comprend vite que c'est encore à 20 bonnes minutes, on a bien fait de décoller plus tôt. Même si le lancement est à 10h pétantes et qu'on arrivera à l'ouverture du "Park" une heure plus tot.
L'avantage avec les américains c'est que c'est toujours très bien organisé, c'est carré, y a pas de foutoir, ça piétine pas. On se gare, on a le temps de prendre des photos devant le compte à rebours ainsi que devant la célèbre boule NASA, les employés balisent le chemin vers les gros bus qui vont nous emmener aux gradins d'où on pourra voir le launch. Parce que le truc fantastique, c'est qu'à part si on voulait etre au plus près (enfin 6 km environ quand même !), il n'y avait aucun supplément au tarif d'entrée. On etait "juste" à 8 km de distance, dans un espace aménagé de gradins, d'un écran géant en direct avec la fusée et son environnement et d'un commentateur. Ces gradins faisaient face à la baie où on pouvait voir au loin les 4 pas de tirs différents. Aujourd'hui ce serait celui un peu à droite, et 10 minutes avant le top, une présentatrice est apparue sur l'écran en direct pour leur chaine youtube je crois,elle a confirmé que le temps s'etait assez dégagé et qu'il n'y aurait aucun retard, des ingénieurs et chefs de projet intervenaient pour décrire le pourquoi de l'opération et comment cela allait se dérouler, bref du carré, du pro, et une tension qui grimpait, c'est assez dur à décrire. Cette fusée Falcon 9 réutilisable de la société d'Elon Musk envoyait 60 nouveaux satellites pour son projet Starlink, sa 50eme sortie pour etre précis.Les caméras nous montraient tour à tour l'intérieur, le pas de tir avec toute cette fumée, les alentours... et puis ce fut le décompte, et à 10h précises on l'a vu s'élever toutes flammes dehors, le bruit terrible ne nous arrivant que plusieurs secondes après, on l'a vu suivre sa courbe, disparaitre derrière la première couche de nuages blancs, réapparaitre pour rapetisser jusqu'à s'effacer totalement, et ce tout en matant du coin de l'oeil l'écran qui nous montrait cet autre angle de vue dans les airs, et sur lequel on a pu suivre les différentes séparations réussies. Voir l'espace et le succés du décrochage final. Mais pas la récupération de la fusée sur la barge en pleine mer, car pour la première fois, cette partie de l'opération a échoué.En tout cela a duré 15 minutes avec l'impression d'avoir vécu quelque chose d'exceptionnel. Certes c'est très abstrait pour le grand public dont je fais partie quand on voit ça à la tv, mais sur place, même à 8 km c'est impressionnant, et j'ai été envahi d'une profonde émotion, j'en ai des frissons rien que d'en causer. Une expérience inattendue, imprévue, unique. On a pas fait le déplacement pour rien, comme disait un célèbre commentateur sportif !
Mais c'est pas tout ça, il faut maintenant explorer ce fameux KSC, vitrine eclatante de la réussite spatiale américaine. J'avoue avoir levé les yeux au ciel et failli vertement répliqué quand j'ai entendu un touriste français dire derrière moi que c'etait de la propagande ce genre d'endroit... Ben ouais Ducon (et encore je te mets une majuscule, je suis sympa t'as vu ?), tu t'attendais à quoi en venant ici ? A un hommage aux astronautes russes ou aux innovations européennes à travers les décennies ?! Evidemment que c'est porté sur les réussites nationales... Et sans dénigrer les autres moments historiques de la conquête spatiale internationale, personne ne peut nier les jalons primordiaux posés par la NASA... Il ne faut pas confondre fier patriotisme et nationalisme nauséeux...Voir la vraie navette Atlantis exposée suspendue et ouverte, avec cette mise en scène préparatoire technologique dans une salle avec écran, nous contant l'histoire des navettes spatiales US, des premiers dessins au premier lancement, c'etait quelque chose, car j'ai grandi avec à la télévision, ça me paraissait tellement loin et extraordinaire ! Un autre moment d'émotion personnelle, on est resté un long moment dans cet immense batiment, contenant de nombreuses autres pièces et reproductions interactives et ludiques.
Avec un moindre frisson mais un emerveillement respectueux total, le hangar contenant la fusée Apollo/Saturn V se posait là egalement. On marche en dessous le long de ses 111 mètres, on lit les divers panneaux, et interagit avec quelques jeux scientifiques instructifs, on passe dans un auditorium où on parle de la conquete lunaire pendant 10 mn bien sympas (avec toujours des effets materiels surpenants), on fait les cons dans une tenue d'astronautes sous les ordres d'un mec pour prendre plusieurs photos sur fond vert, on déambule entre restos d'appoint et d'autres halls instructifs (un sur Mars, un autre sur les célèbres astronautes du passés, un imax qui etait fermé pour rénovation...) bref c'est comme dans un parc d'attractions en plus "sérieux", du moins historiques.Car il ne faut pas oublier que la partie créee pour le public est une infime parcelle du terrain possédé par la Nasa, que lors du trajet intérieur en bus on voit tout un paysage, une faune et une flore préservées au milieu d'une réelle activité scientifique d'actualité, dont ne voit qu'un batiment de loin (mais non les pas de lancement malheureusement). Mais quel batiment ! Le VAB (Vehicle Assembly Building), où sont assemblées les fusées depuis Apollo, un des 10 plus grands batiments du monde, et le plus grand à un seul etage avec la plus grande porte de l'univers. Genre après vérification sur Wiki: 160 mètres de haut, 218 m de long et 158 m de large, couvrant une superficie de 32 500 m2 et offrant un volume de 3 664 883 m3. Impressionnant même de loin !
Au final, cette visite est un incontournable selon moi et du moment où on est un minimum interéssé ou emerveillé par le sujet. Maitriser un minimum l'anglais est préférable, mais je pense qu'on a dû rater les audioguides. Ca ne prend pas la journée entière, à moins d'ajouter des activités et rencontres optionnelles et payantes. J'ai trouvé le tarif de base de 57 dollars H.T très abordable au vu du site et ce qui s'y trouve, ce n'est qu'à une heure d'Orlando, et la foule est bien gérée. Nous on s'est eclaté, et bien sur d'avoir vécu le lancement ça donne une expérience et un souvenir magique en plus. La chère mais belle casquette Space X que mon fils s'est offert sur le stand éphémère et qu'il a porté tout le reste du séjour en restera la preuve matérielle éclatante.
Maintenant, et d'un point de vue totalement subjectif cette fois, l'autre point d'orgue de ce trip mémorable, c'est Key West. D'instinct je savais, après avoir pas mal lu sur la ville pour préparer la feuille de route, que ça allait me plaire et peut etre me procurer un sentiment assez spécial que je ne ressens que dans les endroits qui me marquent le plus au cours de ma vie de globe trotteur. Evidemment je pouvais me tromper et rester sur une déception. Mais je sais pas, j'etais impatient et assez certain d'y trouver quelque chose de délicieux.Et en effet, j'ai été conquis, au delà même de ma prévision. Pour dire, ça m'a rappelé, dans un style complètement différent bien sûr, Ushuaia, cette perle qui reste un sommet de mes voyages. Sans être aussi dépaysant et rare, Key West m'a pourtant rempli d'un sentiment de bien etre, de paix, de bonne humeur et de douce mélancolie. Il y a ce petit truc dans l'air, l'atmosphère, l'ambiance, les gens, les rues, les arbres, l'océan omniprésent... Tous ces grands et petits détails qui forment ce tout m'amenant à me sentir léger et insouciant et à ressentir des émotions profondes et uniquement positives.
Alors oui, toutes les conditions etaient idéales et réunies pour faire de ces deux jours un ensemble inoubliable. Le temps parfait, ciel bleu et légère brise avec une température oscillant entre 22 et 28 celsius. Faire cette longue route de 3h (à partir de Florida city) en traversant les différentes Keys, au décor d'abord assez civilisé (les shops de plongée, restos, stations service, hotels...) sur les bas cotés, puis de plus en plus sauvage une fois dépassé Islamorada, pour atteindre le fameux Seven Mile Bridge, édifice impressionnant donnant l'impression de léviter sur l'Atlantique avec en visuel sur le coté l'ancien pont plus ou moins abimé mais en cours de rénovation, continuer vers Big Pine, Sugarloaf, Coppit, avant de pénétrer dans Key West... Tout ça en conduisant sans stress, en file indienne et allure constante, une excellente radio rock 70s dans les esgourdes (Classic Rock for the Keys, 103.1), le volant de ma Challenger entre les mains, mon fils à mes cotés et ce lumineux panorama de fou furieux tout du long.... Rien que ça bordel, c'etait grisant de bonheur ! Une vraie carte postale vivante, dans laquelle on s'arretait parfois pour prendre photos et vidéos histoire d'avoir des souvenirs et de faire partager aux proches ces images qui ne lachaient pas nos rétines...
Et puis ça y etait. On revenait à la civilisation. Mais c'est un mot un peu vulgaire pour décrire une petite ville qui refuse toutes nouvelles constructions et tout immeuble depuis un bail, avec ses maisons en bois colorées, ses jardins luxuriants, ses vrais noms de rue comme en Europe, ses échoppes parfois surannées, parfois insolites, sa ribambelle de restos aux terrasses ombragées, ses bars bruyants de musiciens lives contenants une foule hétéroclite de buveurs de bières et de cocktails essentiellement sur les deux tiers de la célèbre Duval street, mais pas que...On a vraiment l'impression que le temps s'est arrété quelque part vers la moitié du XXe siècle. En parcourant les rues pour atteindre notre très bon motel (avec une grande chambre digne d'un bon hotel trois etoiles) situé tout au sud-sud ouest, au croisement de Simonton/South street, à un bloc du fameux "monument" Southernmost point of USA, j'ai déjà pu ressentir cette douce ambiance, un peu comme si on arrivait dans une bulle hors du temps. Ca s'est confirmé une fois les affaires posées lors de nos déambulations pédestres, sachant que de notre logement à Mallory square tout au nord de notre position en ligne droite, il fallait à peine 25 minutes, et encore sans se presser. Juste en flanant, levant le nez, s'imprégnant de ce petit coin de paradis. Et aussi en prenant de la hauteur, grimpant les 88 marches du phare local perché entre les habitations, et sa passerelle circulaire à 360 degrés nous permettant d'embrasser ce fantastique panorama d'un autre point de vue. Petit phare avec la maison du gardien au pied transformée en petit musée explicatif, super sympa à faire même si c'est pas long et que le tarif adulte est un peu cher (12$).
Ensuite on s'est contenté de s'acheter d'excellentes patisseries maisons et bonbons mauvais pour la santé, d'aller au bord de l'eau, de marcher au hasard des rues transversales en revenant toujours sur Duval, colonne vertébrale de la vieille ville, d'aller jusqu'au Waterfront et voir les bateaux pour excursions touristiques, ses terrasses ouvertes sur l'océan, d'écouter et reluquer les artistes des rues sur Mallory Square, de sourire au passage des petits trains, de prendre l'apéro au crépuscule au fameux Sloppy Joe's bar en ecoutant le groupe présent enchainer des classiques du rock américain devant une foule bon enfant et des serveurs surbookés, puis de manger au resto Margaritaville où j'ai même pas pu finir l'assiette de nachos enooooorme qui m'a été servie (et pourtant je finis toujours mes plats !), avant de rentrer assez tot pour se reposer, le reste de la nuit se poursuivant sans aucun doute de fort belle manière mais sans interet et sans possibilité d'en profiter pour et avec un mineur.
Mais aucun regret car cette bonne nuit de repos nous a trouvé frais et dispo pour louer de bon matin un vélo chacun pour la journée (10$ pièce, casque et antivol inclus, on s'est pas ruiné !) afin d'arpenter différement et plus largement "l'ile". Une sacrée bonne idée qu'a eu mon fils, le vélo et moi en milieu urbain etant fachés ad vitam eternam. Mais Key West c'est pas Marseille, en terme de conduite et de pistes cyclables disponibles. Donc, à part ce "fuckin freinage" par rétropédalage (ouais ma progéniture s'est bien foutu de moi à la tronche que j'ai faite en voyant qu'il n'y avait pas de poignées de frein !), qui m'a valu deux trois instants de panique par manque de réflexe, ce fût un plaisir et le meilleur moyen de balader sur place. N'hésitez pas si vous etes sur place plus d'un jour, la voiture etant totalement inutile.
Grace à ce moyen de locomotion on a fait tout le contour de la cité avec l'océan à nos cotés, s'insinuant parfois dans les coins totalement résidentiels, en voyant les locaux s'adonnant à leurs activités sous les porches, dans leurs jardins, avec leurs voitures, puis on s'est arrété au Edward B. Knight pier, qui est tout au sud et nous a permis de faire des photos dos à l'horizon infini, avec des vagues qui se brisaient contre les murets derrière nous, les pieds plus ou moins trempés, un excellent spot pour se retourner et admirer toute la façade sud de la ville. Superbe, surtout avec cette luminosité. Puis déjeuner au "Salute ! On the beach", petit resto frais et à la vue imprenable si on est à une bonne table, avant de retourner pédaler en douceur avec une passage à l'hotel puis un détour imprévu par Fort Zachary Taylor, tout au sud ouest.
Encore un exemple d'un planning tout sauf rigide, car au vu de l'heure et de la méconnaissance de mon fils pour Hemingway, ma foi, ça me semblait un peu inutile d'aller visiter sa célèbre maison-musée, autant pousser jusqu'à cette zone protégée un peu absente des guides touristiques, comprenant un ancien fort ayant servi de la guerre de Succession à la guerre froide, pas immense mais avec une âme, une plage assez brute avec des espaces aménagés pour faire le sacro-saint barbecue ricain et de beaux espaces arborés sauvages. Une jolie découverte sous le coup de l'inspiration, qui nous a couté 5$ à deux, après explications du gentil gardien dans sa guérite.
Ensuite il etait temps de rendre les engins à 17h et de profiter de notre dernière soirée, dont un excellent resto excentré (enfin tout est relatif heing) conseillé avec raison par le Routard, avant de rentrer paisiblement par les rues peu eclairées sauf le haut de Duval en pleine effervescence. Une bien belle journée à l'image de cette ville à l'identité propre.
Vous aurez donc compris que j'ai adoré Key West, son essence, ce qui y flotte dans l'air. Evidemment c'est une vue de touriste, et pour y résider il faut etre soit rentier vu que c'est pas donné en général, soit rentier ET alcolo pour supporter le rythme des apéros et la vie nocturne concentrée dans la vieille ville. En tous cas il n'y a pas d'industries, de bureaux, je suppose que pour bosser hors commerces ou tourisme faut prendre le bateau, l'avion ou bouffer de la route, d'où mon questionnement sur ceux qui y vivent et leurs revenus.Quoi qu'il en soit le lendemain matin c'est la reprise de l'Overseas Highway pour le retour au panorama toujours aussi enchanteur, avec la pensée qu'on ne reviendra certainement pas de sitot dans le coin, mais esperant que ce n'est qu'un au revoir et non pas un adieu. En tous cas, comme espéré c'est un lieu qui restera dans ma mémoire aux cotés de mes plus beaux spots visités.
Odessa, en effet j'ai toujours aimé conduire et quand tu as souvent fait l'Italie et que tu as appris à Marseille, plus grand chose peut t'arriver dans les pays civilisés
La suite
Le lendemain le trip pouvait enfin vraiment débuter. Mais plûtot qu'un basique récit chronologique, voici mes impressions et mon ressenti à travers une sorte de hiérarchie des grands moments, des anecdotes plus ou moins essentielles, des digressions impromptues et ce qui me reviendra sur le moment.D'abord et objectivement, le moment le plus exceptionnel d'entre tous reste sans aucun doute le lancement de la fusée Space X au Kennedy Space Center, une chose que je n'aurai jamais ne serait ce qu'envisager de voir de mes yeux un jour ! Une chance incroyable et certainement la seule fois de ma vie où j'y assisterais. Et pourtant ce n'etait pas prévu, car je savais qu'un lancement était envisagé quelques semaines plus tard en ayant parcouru le site officiel pour acheter les tickets (mon seul achat ferme du séjour très en avance car ce jour n'etait pas décalable), mais par la suite je n'y etais pas retourné. Et ça n'aurait rien changé vu qu'apparemment ce launch a été déplacé genre deux jours avant.
Pour l'anecdote, c'est la veille, grâce à un bénévole du Valiant Air Command Warbird Museum de Titusville ( juste au dessus de Cocoa Beach) que nous avons appris la nouvelle avec des yeux ronds et une excitation subite. Un super musée d'avions ayants volés entre la seconde guerre mondiale et le Vietnam essentiellement, ainsi que des objets d'alors exposés, brut de décoffrage dans le sens où les avions sont placés dans des hangars, certains étant en réparation ou en révision dans le but de les maintenir en état de voler. Beaucoup sont ouverts au niveau des moteurs ou des ailes, et le cockpit d'un Bomber est accessible avec un accompagnant, juste génial d'avoir cette autre vision des beaux engins. Ca complète idéalement le Intrepid Museum de NY, beaucoup plus grand et pas dans la même optique de découverte. Ici c'est des passionnés qui s'en occupent, qui mettent les mains dans le cambouis, et comme nous étions les derniers visiteurs vu l'heure où on s'est pointés (1 heure avant la fermeture à 17h en gros) on a pu poser des questions à un vieux bénévole très sympa, (enfin je traduisais surtout celles de mon fils qui s'interrogeait sur plusieurs détails techniques), et de fil en aiguille, après nous avoir pris en photo devant le célèbre F-14 Tomcat de "Top Gun" en exterieur, il nous a demandé si on était déjà passé par le KSC, et comme on lui a répondu qu'on devait s'y pointer le lendemain, c'est là qu'il nous a rencardé sur ce lancement avancé. En le remerciant chaleureusement pour tout il nous a raccompagné vers la sortie, sauf qu'un autre employé avait déjà fermé les portes du hangar principal, et qu'il a dû appeler au talkie qu'on vienne nous libérer pour rentrer ! Marrant. En tous cas un musée très intéressant pour ceux qui aiment, n'ayant pas une grande affluence, ce qui est bien dommage, mais nous on s'est régalé.
Nous voilà donc en ce lundi matin avec un ciel mezzo-mezzo, partis de l'hotel de Cocoa Beach en direction de Cap Canaveral, pour etre en avance et pouvoir assister à cet évènement unique.A 20 mn de l'hotel on se dit qu'on est à la cool. Sauf qu'à un moment, après avoir passé les enormes bateaux de croisière sur notre droite (deuxième port de débarquement de ces engins après Miami), y a un controle des voitures. Je me dis que c'est une sécurité de plus pour le lancement. Sauf quand le gentil militaire de la Navy me demande mon badge, je sens bien qu'on a dû se gourrer quelque part... Je lui montre mes tickets d'entrée, et il m'explique poliment qu'ici on est à Port Canaveral, et qu'on arrive sur la base militaire. Oups ! Après coup je me dis qu'il a bien dû sourire intérieurement en nous voyant avec notre caisse, moi avec un bandana tête de mort et mon passager avec le gps sur le téléphone. On repart donc en sens inverse et on comprend vite que c'est encore à 20 bonnes minutes, on a bien fait de décoller plus tôt. Même si le lancement est à 10h pétantes et qu'on arrivera à l'ouverture du "Park" une heure plus tot.
L'avantage avec les américains c'est que c'est toujours très bien organisé, c'est carré, y a pas de foutoir, ça piétine pas. On se gare, on a le temps de prendre des photos devant le compte à rebours ainsi que devant la célèbre boule NASA, les employés balisent le chemin vers les gros bus qui vont nous emmener aux gradins d'où on pourra voir le launch. Parce que le truc fantastique, c'est qu'à part si on voulait etre au plus près (enfin 6 km environ quand même !), il n'y avait aucun supplément au tarif d'entrée. On etait "juste" à 8 km de distance, dans un espace aménagé de gradins, d'un écran géant en direct avec la fusée et son environnement et d'un commentateur. Ces gradins faisaient face à la baie où on pouvait voir au loin les 4 pas de tirs différents. Aujourd'hui ce serait celui un peu à droite, et 10 minutes avant le top, une présentatrice est apparue sur l'écran en direct pour leur chaine youtube je crois,elle a confirmé que le temps s'etait assez dégagé et qu'il n'y aurait aucun retard, des ingénieurs et chefs de projet intervenaient pour décrire le pourquoi de l'opération et comment cela allait se dérouler, bref du carré, du pro, et une tension qui grimpait, c'est assez dur à décrire. Cette fusée Falcon 9 réutilisable de la société d'Elon Musk envoyait 60 nouveaux satellites pour son projet Starlink, sa 50eme sortie pour etre précis.Les caméras nous montraient tour à tour l'intérieur, le pas de tir avec toute cette fumée, les alentours... et puis ce fut le décompte, et à 10h précises on l'a vu s'élever toutes flammes dehors, le bruit terrible ne nous arrivant que plusieurs secondes après, on l'a vu suivre sa courbe, disparaitre derrière la première couche de nuages blancs, réapparaitre pour rapetisser jusqu'à s'effacer totalement, et ce tout en matant du coin de l'oeil l'écran qui nous montrait cet autre angle de vue dans les airs, et sur lequel on a pu suivre les différentes séparations réussies. Voir l'espace et le succés du décrochage final. Mais pas la récupération de la fusée sur la barge en pleine mer, car pour la première fois, cette partie de l'opération a échoué.En tout cela a duré 15 minutes avec l'impression d'avoir vécu quelque chose d'exceptionnel. Certes c'est très abstrait pour le grand public dont je fais partie quand on voit ça à la tv, mais sur place, même à 8 km c'est impressionnant, et j'ai été envahi d'une profonde émotion, j'en ai des frissons rien que d'en causer. Une expérience inattendue, imprévue, unique. On a pas fait le déplacement pour rien, comme disait un célèbre commentateur sportif !
Mais c'est pas tout ça, il faut maintenant explorer ce fameux KSC, vitrine eclatante de la réussite spatiale américaine. J'avoue avoir levé les yeux au ciel et failli vertement répliqué quand j'ai entendu un touriste français dire derrière moi que c'etait de la propagande ce genre d'endroit... Ben ouais Ducon (et encore je te mets une majuscule, je suis sympa t'as vu ?), tu t'attendais à quoi en venant ici ? A un hommage aux astronautes russes ou aux innovations européennes à travers les décennies ?! Evidemment que c'est porté sur les réussites nationales... Et sans dénigrer les autres moments historiques de la conquête spatiale internationale, personne ne peut nier les jalons primordiaux posés par la NASA... Il ne faut pas confondre fier patriotisme et nationalisme nauséeux...Voir la vraie navette Atlantis exposée suspendue et ouverte, avec cette mise en scène préparatoire technologique dans une salle avec écran, nous contant l'histoire des navettes spatiales US, des premiers dessins au premier lancement, c'etait quelque chose, car j'ai grandi avec à la télévision, ça me paraissait tellement loin et extraordinaire ! Un autre moment d'émotion personnelle, on est resté un long moment dans cet immense batiment, contenant de nombreuses autres pièces et reproductions interactives et ludiques.
Avec un moindre frisson mais un emerveillement respectueux total, le hangar contenant la fusée Apollo/Saturn V se posait là egalement. On marche en dessous le long de ses 111 mètres, on lit les divers panneaux, et interagit avec quelques jeux scientifiques instructifs, on passe dans un auditorium où on parle de la conquete lunaire pendant 10 mn bien sympas (avec toujours des effets materiels surpenants), on fait les cons dans une tenue d'astronautes sous les ordres d'un mec pour prendre plusieurs photos sur fond vert, on déambule entre restos d'appoint et d'autres halls instructifs (un sur Mars, un autre sur les célèbres astronautes du passés, un imax qui etait fermé pour rénovation...) bref c'est comme dans un parc d'attractions en plus "sérieux", du moins historiques.Car il ne faut pas oublier que la partie créee pour le public est une infime parcelle du terrain possédé par la Nasa, que lors du trajet intérieur en bus on voit tout un paysage, une faune et une flore préservées au milieu d'une réelle activité scientifique d'actualité, dont ne voit qu'un batiment de loin (mais non les pas de lancement malheureusement). Mais quel batiment ! Le VAB (Vehicle Assembly Building), où sont assemblées les fusées depuis Apollo, un des 10 plus grands batiments du monde, et le plus grand à un seul etage avec la plus grande porte de l'univers. Genre après vérification sur Wiki: 160 mètres de haut, 218 m de long et 158 m de large, couvrant une superficie de 32 500 m2 et offrant un volume de 3 664 883 m3. Impressionnant même de loin !
Au final, cette visite est un incontournable selon moi et du moment où on est un minimum interéssé ou emerveillé par le sujet. Maitriser un minimum l'anglais est préférable, mais je pense qu'on a dû rater les audioguides. Ca ne prend pas la journée entière, à moins d'ajouter des activités et rencontres optionnelles et payantes. J'ai trouvé le tarif de base de 57 dollars H.T très abordable au vu du site et ce qui s'y trouve, ce n'est qu'à une heure d'Orlando, et la foule est bien gérée. Nous on s'est eclaté, et bien sur d'avoir vécu le lancement ça donne une expérience et un souvenir magique en plus. La chère mais belle casquette Space X que mon fils s'est offert sur le stand éphémère et qu'il a porté tout le reste du séjour en restera la preuve matérielle éclatante.
Maintenant, et d'un point de vue totalement subjectif cette fois, l'autre point d'orgue de ce trip mémorable, c'est Key West. D'instinct je savais, après avoir pas mal lu sur la ville pour préparer la feuille de route, que ça allait me plaire et peut etre me procurer un sentiment assez spécial que je ne ressens que dans les endroits qui me marquent le plus au cours de ma vie de globe trotteur. Evidemment je pouvais me tromper et rester sur une déception. Mais je sais pas, j'etais impatient et assez certain d'y trouver quelque chose de délicieux.Et en effet, j'ai été conquis, au delà même de ma prévision. Pour dire, ça m'a rappelé, dans un style complètement différent bien sûr, Ushuaia, cette perle qui reste un sommet de mes voyages. Sans être aussi dépaysant et rare, Key West m'a pourtant rempli d'un sentiment de bien etre, de paix, de bonne humeur et de douce mélancolie. Il y a ce petit truc dans l'air, l'atmosphère, l'ambiance, les gens, les rues, les arbres, l'océan omniprésent... Tous ces grands et petits détails qui forment ce tout m'amenant à me sentir léger et insouciant et à ressentir des émotions profondes et uniquement positives.
Alors oui, toutes les conditions etaient idéales et réunies pour faire de ces deux jours un ensemble inoubliable. Le temps parfait, ciel bleu et légère brise avec une température oscillant entre 22 et 28 celsius. Faire cette longue route de 3h (à partir de Florida city) en traversant les différentes Keys, au décor d'abord assez civilisé (les shops de plongée, restos, stations service, hotels...) sur les bas cotés, puis de plus en plus sauvage une fois dépassé Islamorada, pour atteindre le fameux Seven Mile Bridge, édifice impressionnant donnant l'impression de léviter sur l'Atlantique avec en visuel sur le coté l'ancien pont plus ou moins abimé mais en cours de rénovation, continuer vers Big Pine, Sugarloaf, Coppit, avant de pénétrer dans Key West... Tout ça en conduisant sans stress, en file indienne et allure constante, une excellente radio rock 70s dans les esgourdes (Classic Rock for the Keys, 103.1), le volant de ma Challenger entre les mains, mon fils à mes cotés et ce lumineux panorama de fou furieux tout du long.... Rien que ça bordel, c'etait grisant de bonheur ! Une vraie carte postale vivante, dans laquelle on s'arretait parfois pour prendre photos et vidéos histoire d'avoir des souvenirs et de faire partager aux proches ces images qui ne lachaient pas nos rétines...
Et puis ça y etait. On revenait à la civilisation. Mais c'est un mot un peu vulgaire pour décrire une petite ville qui refuse toutes nouvelles constructions et tout immeuble depuis un bail, avec ses maisons en bois colorées, ses jardins luxuriants, ses vrais noms de rue comme en Europe, ses échoppes parfois surannées, parfois insolites, sa ribambelle de restos aux terrasses ombragées, ses bars bruyants de musiciens lives contenants une foule hétéroclite de buveurs de bières et de cocktails essentiellement sur les deux tiers de la célèbre Duval street, mais pas que...On a vraiment l'impression que le temps s'est arrété quelque part vers la moitié du XXe siècle. En parcourant les rues pour atteindre notre très bon motel (avec une grande chambre digne d'un bon hotel trois etoiles) situé tout au sud-sud ouest, au croisement de Simonton/South street, à un bloc du fameux "monument" Southernmost point of USA, j'ai déjà pu ressentir cette douce ambiance, un peu comme si on arrivait dans une bulle hors du temps. Ca s'est confirmé une fois les affaires posées lors de nos déambulations pédestres, sachant que de notre logement à Mallory square tout au nord de notre position en ligne droite, il fallait à peine 25 minutes, et encore sans se presser. Juste en flanant, levant le nez, s'imprégnant de ce petit coin de paradis. Et aussi en prenant de la hauteur, grimpant les 88 marches du phare local perché entre les habitations, et sa passerelle circulaire à 360 degrés nous permettant d'embrasser ce fantastique panorama d'un autre point de vue. Petit phare avec la maison du gardien au pied transformée en petit musée explicatif, super sympa à faire même si c'est pas long et que le tarif adulte est un peu cher (12$).
Ensuite on s'est contenté de s'acheter d'excellentes patisseries maisons et bonbons mauvais pour la santé, d'aller au bord de l'eau, de marcher au hasard des rues transversales en revenant toujours sur Duval, colonne vertébrale de la vieille ville, d'aller jusqu'au Waterfront et voir les bateaux pour excursions touristiques, ses terrasses ouvertes sur l'océan, d'écouter et reluquer les artistes des rues sur Mallory Square, de sourire au passage des petits trains, de prendre l'apéro au crépuscule au fameux Sloppy Joe's bar en ecoutant le groupe présent enchainer des classiques du rock américain devant une foule bon enfant et des serveurs surbookés, puis de manger au resto Margaritaville où j'ai même pas pu finir l'assiette de nachos enooooorme qui m'a été servie (et pourtant je finis toujours mes plats !), avant de rentrer assez tot pour se reposer, le reste de la nuit se poursuivant sans aucun doute de fort belle manière mais sans interet et sans possibilité d'en profiter pour et avec un mineur.
Mais aucun regret car cette bonne nuit de repos nous a trouvé frais et dispo pour louer de bon matin un vélo chacun pour la journée (10$ pièce, casque et antivol inclus, on s'est pas ruiné !) afin d'arpenter différement et plus largement "l'ile". Une sacrée bonne idée qu'a eu mon fils, le vélo et moi en milieu urbain etant fachés ad vitam eternam. Mais Key West c'est pas Marseille, en terme de conduite et de pistes cyclables disponibles. Donc, à part ce "fuckin freinage" par rétropédalage (ouais ma progéniture s'est bien foutu de moi à la tronche que j'ai faite en voyant qu'il n'y avait pas de poignées de frein !), qui m'a valu deux trois instants de panique par manque de réflexe, ce fût un plaisir et le meilleur moyen de balader sur place. N'hésitez pas si vous etes sur place plus d'un jour, la voiture etant totalement inutile.
Grace à ce moyen de locomotion on a fait tout le contour de la cité avec l'océan à nos cotés, s'insinuant parfois dans les coins totalement résidentiels, en voyant les locaux s'adonnant à leurs activités sous les porches, dans leurs jardins, avec leurs voitures, puis on s'est arrété au Edward B. Knight pier, qui est tout au sud et nous a permis de faire des photos dos à l'horizon infini, avec des vagues qui se brisaient contre les murets derrière nous, les pieds plus ou moins trempés, un excellent spot pour se retourner et admirer toute la façade sud de la ville. Superbe, surtout avec cette luminosité. Puis déjeuner au "Salute ! On the beach", petit resto frais et à la vue imprenable si on est à une bonne table, avant de retourner pédaler en douceur avec une passage à l'hotel puis un détour imprévu par Fort Zachary Taylor, tout au sud ouest.
Encore un exemple d'un planning tout sauf rigide, car au vu de l'heure et de la méconnaissance de mon fils pour Hemingway, ma foi, ça me semblait un peu inutile d'aller visiter sa célèbre maison-musée, autant pousser jusqu'à cette zone protégée un peu absente des guides touristiques, comprenant un ancien fort ayant servi de la guerre de Succession à la guerre froide, pas immense mais avec une âme, une plage assez brute avec des espaces aménagés pour faire le sacro-saint barbecue ricain et de beaux espaces arborés sauvages. Une jolie découverte sous le coup de l'inspiration, qui nous a couté 5$ à deux, après explications du gentil gardien dans sa guérite.
Ensuite il etait temps de rendre les engins à 17h et de profiter de notre dernière soirée, dont un excellent resto excentré (enfin tout est relatif heing) conseillé avec raison par le Routard, avant de rentrer paisiblement par les rues peu eclairées sauf le haut de Duval en pleine effervescence. Une bien belle journée à l'image de cette ville à l'identité propre.
Vous aurez donc compris que j'ai adoré Key West, son essence, ce qui y flotte dans l'air. Evidemment c'est une vue de touriste, et pour y résider il faut etre soit rentier vu que c'est pas donné en général, soit rentier ET alcolo pour supporter le rythme des apéros et la vie nocturne concentrée dans la vieille ville. En tous cas il n'y a pas d'industries, de bureaux, je suppose que pour bosser hors commerces ou tourisme faut prendre le bateau, l'avion ou bouffer de la route, d'où mon questionnement sur ceux qui y vivent et leurs revenus.Quoi qu'il en soit le lendemain matin c'est la reprise de l'Overseas Highway pour le retour au panorama toujours aussi enchanteur, avec la pensée qu'on ne reviendra certainement pas de sitot dans le coin, mais esperant que ce n'est qu'un au revoir et non pas un adieu. En tous cas, comme espéré c'est un lieu qui restera dans ma mémoire aux cotés de mes plus beaux spots visités.