Aller boire un cocktail dans un speakeasy de New York est à la fois un incontournable lors d’un voyage à NY mais c’est aussi aller découvrir un peu de l’histoire des États-Unis.
Je vous recommande donc très fortement de tenter de rentrer dans un speakeasy car ces bars clandestins sont la plupart du temps cachés et très demandés, donc non seulement il faut les trouver puis ensuite pouvoir y entrer.
Je vous explique donc ici tout ce qu’il faut savoir sur les speakeasies de New York et vous présente ceux que je préfère.
L’histoire de ces bars clandestins ?
Les bars ont ainsi fermé.
Mais vous aviez 4 solutions pour en acheter :
– à des pharmaciens agréés à des fins «médicinales»
– à des ecclésiastiques pour des raisons «religieuses»
– à des vendeurs illégaux appelés “bootleggers”.
– en pénétrant dans des salons de bar privés et non agréés, surnommés “speakeasies” (littéralement “parler doucement”) car les patrons demandaient à leurs clients de parler doucement quand ils commandaient de l’alcool afin de ne pas être repéré par les forces de l’ordre.
La Prohibition a permis un changement majeur dans la vie sociale américaine.
Les bars clandestins, également appelés “blind pigs” et “gin joints“, se sont multipliés, en particulier dans les zones urbaines de NYC. Cela allait des clubs chics avec des groupes de jazz et des pistes de danse, aux arrières salles, sous-sols et chambres à l’intérieur des appartements.
Pour y accéder, aucune enseigne extérieure n’indiquait la présence d’un bar, discrétion oblige, et il y avait des portes à codes secrets afin de limiter le nombre de personne.
Il faut savoir qu’avant la Prohibition, les bars étaient réservés aux hommes.
Or là, avec les speakeasies les hommes et les femmes pouvaient se délecter ensemble, ce qui fut un tournant majeur !
Ainsi les speakeasies ont commencé à proposer des boissons alcoolisées ciblées pour les femmes. Et justement les propriétaires italo-américains de speakeasy ont aussi réussi à développer le service du vin avec leur cuisine italienne.
New York est peu à peu devenue le centre américain du crime organisé, avec des patrons de speakeasies tels que Salvatore Maranzano, Charles «Lucky» Luciano, Meyer Lansky et Frank Costello.
Au plus fort de la prohibition à la fin des années 1920, il y avait 32 000 speakeasies à New York.
Il y avait le Storck Club West sur la 58e rue, le Puncheon Club sur la 49e rue (qui accueillait notamment les célèvres écrivains Dorothy Parker et Robert Benchley), Polly Adler à Midtown, le Chumley’s dans le West Village, le O’Leary’s à Bowery ou le Cotton Club à Harlem.
Une fois la Prohibition terminée, les bars légaux ont pu réouvrir et la grande majorité des speakeasies fermèrent.
Maintenant certains bars cachés ont tout de même prospéré et d’autres ont été créé en voyant que c’était très à la mode. Ainsi aujourd’hui il est encore possible d’en trouver une petite cinquantaine sur NYC.
La plupart des speakeasies ont su garder une déco originale avec une lumière hyper tamisée, et quelques uns comme The Back Room (que j’adore) ont même gardé la tradition de boire dans une tasse en porcelaine les cocktails et autres.
Pourquoi une tasse en porcelaine ?
Tout simplement car à l’époque si la police débarquait, les clients du speakeasy pouvaient jeter leur alcool au sol et dire alors qu’ils buvaient un café ou un thé. Pas mal, non ? 🙂
Sinon dans un speakeasy aujourd’hui, vous trouverez à la fois du vin, de la bière et des soft drinks (soda, jus…) mais la spécialité des speakeasies est bel et bien le cocktail.
Chaque speakeasy a sa propre carte de cocktail que le bar tender local a créé, et vous serez quasi-sûr de ne pas trouver un cocktail classique type Cosmo, Mojito et autres.
Quelques speakeasies proposent également à manger avec soit quelques plats pour grignoter soit carrément un vrai restaurant comme à l’époque, comme par exemple au Beauty & Essex !
Quels sont les tarifs des boissons dans un speakeasy ?
– $14 à $20 le cocktail
– $10 à $25 le verre de vin
– $6 à $10 la bière.
Est-on obligé de consommer dans les speakeasies ?
Ainsi n’hésitez pas à vous faire une soirée speakeasy en en enchainant plusieurs à la suite voire aussi faire quelques rooftops new-yorkais également.
Maintenant sachez que pour entrer dans quelques speakeasies, il y a du monde et de l’attente. Donc cela pourra forcément limiter le nombre de bars clandestins dans la soirée.
Peut-on rentrer à un speakeasy avec un mineur ?
Aux États-Unis, il est interdit de rentrer dans un bar si on est mineur.
Et ce, que le mineur ait 6 mois, 8 ans ou 20 ans car là-bas la majorité est à 21 ans.
Bref désolé mais soit il faudra les laisser rentrer seul(s) dans leur logement, soit les laisser dans le logement, soit enfin prendre une baby-sitter.
Quels speakeasies je vous propose ?
Certains ont vraiment une grande file d’attente et j’ai rarement été hyper patient à attendre 1h un soir à NYC, et d’autres ont une toute petite capacité.
Néanmoins, je vous ai mis les principaux bars clandestins de New York, les valeurs sûres, et dont même certains que je n’ai pas encore pu tester.
Comment j’ai classé ces speakeasies de New York ?
– Downtown : le sud de Manhattan jusqu’à la 14e rue
– Midtown : le centre de Manhattan, de la 14e à la 59e rue
– Brooklyn
– Queens
Et ensuite je les ai classé aussi par ordre d’importance.
Les premiers sont pour moi les mieux et les plus sympa, et ensuite ceux plus en bas sont les plus confidentiels et un ton en-dessous. Mais sincèrement il n’y en a aucun que je ne recommande pas !
Enjoy et profitez à fond !